Il était une fois un sans-grade dans une belle entreprise française. Il était vêtu de bleu ce qui le distinguait de ceux vêtus de blanc. Les blancs ne s’intéressaient pas aux bleus, ceux « qui ne sont rien » car ils n’étaient pas du même niveau, même si en réalité ces bleus étaient ceux qui « savaient » vraiment par leur expérience vécue des machines qu’ils commandaient.
Un beau jour, la coupe fut pleine quand son petit chef l’évalua comme un « parasite » et lui annonça son licenciement. Sauvé par un responsable du personnel qui lui évita la reconduite directe au delà des grilles l’entreprise il poursuivit son métier d’ouvrier jusqu’à son terme..
La retraite venue, il commit un livre dans lequel il partagea toutes ses expériences en tant que bleu et ses relations avec les petits chefs. Ce livre remonta aux oreilles du dirigeant de la firme qui décida de le rencontrer…
Divine révélation ! La clef de la réussite et de la performance était là, à portée de voix et évidente, au point que c’est maintenant cet ancien bleu qui sillonne les entités du groupe dans le monde entier pour porter la bonne parole sur ce qu’est le management. Ses mots-clés sont « considération » et « respect ».
Pour ma part, je m’autorise à proposer une autre formule1 : Il existe deux catégories de personnes dans le monde, celles et ceux qui ont besoin de beaucoup de reconnaissance et celles et ceux qui ont besoin d’ÉNORMÉMENT de reconnaissance. Si quelqu’un ou une vous affirme qu’il ou elle n’en a pas besoin, c’est qu’il ou elle veut se faire « reconnaître » comme une personne totalement autonome et automotivée.
Et vous savez quoi ? L’étrangeté de la chose c’est que reconnaître une personne, ça a une énorme valeur… mais aucun coût.
Ainsi, essayez, là, maintenant, tout de suite, d’utiliser l’encouragement comme le feedback positif, plutôt que la critique ou pire le mépris. Le seul risque c’est de permettre à celui ou celle à qui reçoit cet encouragement, de donner son meilleur.
- On peut toujours diviser le monde en deux et en voici la preuve : il y a ceux qui pensent qu’on peut toujours diviser le monde en deux – et ceux qui pensent le contraire. ↩︎